Le Club CDI s’est réuni le jeudi 12 avril pour une conférence du dessinateur de presse Visant, Vincent Menauge. Ancien élève de notre collège, il est originaire de Canéjan. Dessinateur de presse pour le Tire-bouchon aux éditions Sud-Ouest, il nous a présenté son métier dans la gamme du dessin satyrique, de la caricature, en expliquant comment il choisit ses sujets de dessins parmi les nombreux sujets de société qui posent problème. Ce qui ne manque pas dans les médias. Différent du métier de journaliste, le dessinateur axe ses dessins sur un point particulier et peut donner son avis, contrairement au journaliste. Ses prises de position peuvent lui valoir des insultes ensuite sur les réseaux sociaux car ses dessins peuvent ne pas plaire à tout le monde. La chance des dessinateurs en France, c’est d’avoir la liberté d’expression cadrée par la loi. Ce n’est pas pareil partout dans le monde, même dans certains pays occidentaux. Aux États-Unis par exemple, la Constitution garantit le Free Speech : les journalistes et dessinateurs ont la liberté de parole mais grâce à cela, tout le monde peut tenir des propos insultants qui ne seront pas punis par la loi, même si la victime porte plainte pour insulte.
En France, le dessinateur doit toujours rester dans le cadre de la loi, il n’a pas le droit d’insulter quelqu’un ou de porter atteinte à sa réputation. Toutefois, la critique contenue dans son dessin satyrique peut déplaire à ceux qui n’ont pas la même opinion.
En prenant exemple sur des dessins de deux artistes célèbres dessinant pour le journal Sud-Ouest ou d’autres journaux nationaux, Rodolphe Urbs ou Xavier Gorse, Visant explique que la force du dessin de presse c’est de pouvoir aborder plusieurs sujets à la fois.
Du point de vue de la technique de dessin, il n’y a rien d’imposé, chacun choisit la sienne. L’objectif est surtout de faire passer son message, ses idées, ses envies.
Si certains utilisent un dessin très simpliste, d’autres travaillent plusieurs heures sur leur dessin, comme Boligan, auteur mexicain. Visant lui-même a l’habitude de faire des dessins précis, de travailler avec les couleurs.
Pour le journal Sud-Ouest, il lit les actualités du jeudi soir, il ne reçoit pas de commande précise mais il dessine trois brouillons qu’il envoie au journal. Les responsables de publication en choisissent un sur lequel il va travailler plus longtemps pour qu’il soit publié dans un journal du week-end.