Dans le cadre du projet Courant livre, les élèves 4ème 5 et 6 Segpa sont partis à Bordeaux avec trois adultes dont leur enseignante de français-arts plastiques Mme Perrot et Mme Bournet Directrice de la SEGPA, visiter le musée de l’imprimerie et rencontrer l’auteur Hubert Ben Kemmoun à l’escale du livre.
Ce musée a été installé dans une ancienne brûlerie à café. En introduction, un des bénévoles fait un historique de sa création, nous explique que dans les années soixante-dix, avec l’invention de l’offset, les imprimeurs équipés pour la typographie, ont dû investir dans ces nouvelles machines. Ce musée a vu le jour en 1979, grâce à des professionnels bénévoles et passionnés par leur métier. Ils ont souhaité récupérer les machines de typographie et les conserver pour garder des traces des anciennes mécaniques d’imprimerie.
Les élèves restent rassemblés dans un premier temps pour entendre l’histoire de l’imprimerie, des supports d’écriture et du papier. Les premiers moulins à papier arrivent en France au XIIIème siècle. Au XVème siècle, en Allemagne, Gutenberg invente le caractère mobile métallique, ce caractère est fabriqué avec un alliage d’antimoine, de plomb et d’étain. La presse d’imprimerie existait déjà en Chine depuis 2000 ans, mais elle se faisait sur des plaques de bois où le texte était fixe. Gutenberg l’a révolutionnée grâce à ces caractères mobiles rendus très solides grâce à l’alliage de métaux. En 1517, une première presse est installée dans la région à la Réole. Puis, d’importantes évolutions arrivent avec la révolution industrielle.
Ensuite, les élèves sont répartis en deux ateliers pour imprimer sur deux machines différentes, une presse à bras du 18ème siècle et une presse typographique à pédale de 1860. Sur la première, qui servait pendant la révolution française, il fallait compter deux jours de travail pour faire un journal.
Avant de partir, nous découvrons un mode d’imprimerie très utilisé plutôt par les artistes et pour les affiches, la lithographie et en particulier la pierre lithographique.
Cette pierre très dure, vient de la vallée de l’Isar en Bavière (pierre dite de Munich), l’artiste fait son dessin au crayon gras sur la pierre. Chez l’imprimeur, la pierre est mouillée après quoi on peut passer le rouleau encreur. Le gras prend sur l’encre mais ne prend pas sur l’eau, c’est le principe de refoulement du gras par l’eau. On peut imprimer jusqu’à 4000 feuilles avec ce système deux feuilles à la minute.
Pour enlever ce dessin, de l’eau et du sable sont mis sur la pierre et on frotte pendant quarante minutes avec une autre pierre.